Deutsche TV-Premiere: 23.01.2009 (arte)
Le contexte historique de l'affaire Calas.
L'affaire Calas se situe dans le contexte historique de la France du 18ème siècle. A une époque où l'Eglise est intimement liée à l'Etat, où le roi de France est le lieutenant de Dieu sur terre et fait le serment de défendre l'Eglise catholique et sa foi, le simple fait d'être huguenot, d'être de la " religion prétendue réformée " générait la suspicion. Lorsque l'un des enfants Calas est retrouvé mort dans la maison familiale, la rumeur a tôt fait d'en tenir responsable sa famille et de trouver un mobile : le fanatisme protestant.
La présomption de culpabilité au détriment de la présomption d'innocence, une justice basée sur des rumeurs muées en preuve, l'incohérence des faits reprochés aux Calas, une instruction bâclée et menée à charge, parviendront à ébranler Voltaire dans son refuge de Ferney et le poussent à dénoncer l'injustice et le fanatisme.
" J'en suis tout hors de moi : je m'y intéresse comme homme, un peu même comme philosophe. Je veux savoir de quel côté est l'horreur du fanatisme "
Lettre au Cardinal de Bernis, 25 mars 1762
L'affaire Calas devient donc, grâce à Voltaire, le procès de la justice de son temps et le début d'un questionnement sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Mais surtout un héritage humaniste que Voltaire nous laisse grâce à son Traité sur la tolérance.
Avec l'affaire Calas, c'est un thème résolument contemporain que Francis Reusser a souhaité mettre en lumière. Une habile mise en abyme qui amène une réflexion sincère sur l'histoire et l'époque actuelle.
Le film
L'affaire Calas est racontée du point de vue de Marie Corneille, la pupille que Voltaire a recueillie en 1760 croyant qu'elle est l'arrière-petite-fille désargentée de l'illustre dramaturge :
Dans un climat de fanatisme et d`intolérance religieuse, la rumeur enflamme la cité de Toulouse: un meurtre calviniste aurait été perpétré. D'emblée, pour David de Beaudrigue, le capitoul (officier municipal) chargé de l'affaire, Marc-Antoine Calas a été assassiné par ses propres parents parce qu'il voulait quitter la religion réformée. Le père Jean Calas est arrêté avec sa famille. Ils déclarent tous sous serment avoir trouvé le cadavre allongé à terre. Mais confondus par l'enquêteur, ils reviennent sur leur témoignage et avouent que le soir du drame ils ont en réalité découvert Marc-Antoine pendu et l`ont dépendu pour accréditer la thèse du meurtre et cacher un suicide qui l'aurait empêché d'être enterré religieusement. Leur mensonge va tragiquement se retourner contre eux et imposer la thèse du meurtre familial. Pour l'accusation, Jean Calas, intransigeant protestant, aurait assassiné son fils pour l`empêcher d'abjurer la religion réformée et de devenir catholique. Il aurait ensuite maquillé le meurtre en suicide. Il sera condamné à mort, torturé et roué tandis que son cadavre est brûlé et ses cendres dispersées.
L'affaire Calas n'est pas seulement la chronique d'une erreur judiciaire et de son extraordinaire conclusion, elle est également celle de la métamorphose d'un Voltaire (campé par Claude Rich) au sommet de sa gloire, brillant, cabotin, capricieux, génial, égoïste en un émouvant et pathétique défenseur des opprimés.
L'affaire Calas se situe dans le contexte historique de la France du 18ème siècle. A une époque où l'Eglise est intimement liée à l'Etat, où le roi de France est le lieutenant de Dieu sur terre et fait le serment de défendre l'Eglise catholique et sa foi, le simple fait d'être huguenot, d'être de la " religion prétendue réformée " générait la suspicion. Lorsque l'un des enfants Calas est retrouvé mort dans la maison familiale, la rumeur a tôt fait d'en tenir responsable sa famille et de trouver un mobile : le fanatisme protestant.
La présomption de culpabilité au détriment de la présomption d'innocence, une justice basée sur des rumeurs muées en preuve, l'incohérence des faits reprochés aux Calas, une instruction bâclée et menée à charge, parviendront à ébranler Voltaire dans son refuge de Ferney et le poussent à dénoncer l'injustice et le fanatisme.
" J'en suis tout hors de moi : je m'y intéresse comme homme, un peu même comme philosophe. Je veux savoir de quel côté est l'horreur du fanatisme "
Lettre au Cardinal de Bernis, 25 mars 1762
L'affaire Calas devient donc, grâce à Voltaire, le procès de la justice de son temps et le début d'un questionnement sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Mais surtout un héritage humaniste que Voltaire nous laisse grâce à son Traité sur la tolérance.
Avec l'affaire Calas, c'est un thème résolument contemporain que Francis Reusser a souhaité mettre en lumière. Une habile mise en abyme qui amène une réflexion sincère sur l'histoire et l'époque actuelle.
Le film
L'affaire Calas est racontée du point de vue de Marie Corneille, la pupille que Voltaire a recueillie en 1760 croyant qu'elle est l'arrière-petite-fille désargentée de l'illustre dramaturge :
Dans un climat de fanatisme et d`intolérance religieuse, la rumeur enflamme la cité de Toulouse: un meurtre calviniste aurait été perpétré. D'emblée, pour David de Beaudrigue, le capitoul (officier municipal) chargé de l'affaire, Marc-Antoine Calas a été assassiné par ses propres parents parce qu'il voulait quitter la religion réformée. Le père Jean Calas est arrêté avec sa famille. Ils déclarent tous sous serment avoir trouvé le cadavre allongé à terre. Mais confondus par l'enquêteur, ils reviennent sur leur témoignage et avouent que le soir du drame ils ont en réalité découvert Marc-Antoine pendu et l`ont dépendu pour accréditer la thèse du meurtre et cacher un suicide qui l'aurait empêché d'être enterré religieusement. Leur mensonge va tragiquement se retourner contre eux et imposer la thèse du meurtre familial. Pour l'accusation, Jean Calas, intransigeant protestant, aurait assassiné son fils pour l`empêcher d'abjurer la religion réformée et de devenir catholique. Il aurait ensuite maquillé le meurtre en suicide. Il sera condamné à mort, torturé et roué tandis que son cadavre est brûlé et ses cendres dispersées.
L'affaire Calas n'est pas seulement la chronique d'une erreur judiciaire et de son extraordinaire conclusion, elle est également celle de la métamorphose d'un Voltaire (campé par Claude Rich) au sommet de sa gloire, brillant, cabotin, capricieux, génial, égoïste en un émouvant et pathétique défenseur des opprimés.
(HD Suisse)
A Toulouse, le 13 octobre 1761, Marc-Antoine Calas est découvert mort étranglé dans la maison familiale. Son père, le calviniste Jean Calas, est injustement accusé de l'avoir tué pour l'empêcher de se convertir au catholicisme. Le 9 mars 1762, Jean Calas
(HD Suisse)